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Faire sa transition professionnelle

  • Photo du rédacteur: RH Talents
    RH Talents
  • 20 juin
  • 5 min de lecture
transition professionnelle

Ce que vous ressentez n’est pas un blocage, c’est une mue professionnelle


Il est parfois difficile de donner un nom à ce qui nous traverse. Ce moment où l'on ne sait plus très bien si l’on est au bord du vide ou au bord de soi-même.


Où l’on continue, par habitude, dans un rôle qui ne fait plus écho.


Où chaque jour de travail pèse un peu plus lourd, sans que rien d’extérieur n’ait vraiment changé. Et pourtant tout a bougé. À l’intérieur.


On pense d’abord à un passage à vide. Puis à de la fatigue. On se demande si c’est le poste. Ou le secteur. Ou l’entreprise. On se dit : « Je devrais changer. »


Mais le mot claque trop fort.


Il ne nous ressemble pas.


Ce que l’on vit n’est pas un changement.


Ce n’est pas un tournant. Ce n’est même pas un virage.


C’est une mue professionnelle.


La mue est silencieuse.


Elle ne surgit pas à l’issue d’un burnout ou d’une crise spectaculaire.


Elle s’infiltre par les marges. Elle se glisse dans le moindre écart entre ce que vous faites et ce que vous êtes devenu·e.


Elle se manifeste quand la version actuelle de votre vie professionnelle devient trop étroite pour la personne que vous êtes en train de devenir.



Une mue n’est pas une rupture : c’est une évolution vivante


La société adore les reconversions éclatantes. Ces récits à rebondissements qui vont de la finance à la poterie, de l’industrie à la permaculture, du CDI au van aménagé.


Mais ces histoires sont souvent trompeuses, ou incomplètes.


Ce qu’elles laissent de côté, c’est le lent, le confus, l’hésitant.


Le doute qui dure. La peur d’abandonner un statut. La difficulté à affirmer une légitimité nouvelle.


La mue, elle, ne détruit pas : elle transforme.


Elle ne vous demande pas de nier ce que vous avez fait jusque-là. Elle vous invite à vous approprier pleinement tout ce que vous avez traversé, tout ce que vous avez appris, compris, incarné, pour lui donner une nouvelle forme.


On ne quitte pas une peau parce qu’elle était mauvaise. On la quitte parce qu’elle ne suffit plus. C’est une nuance fondamentale.



Parce qu’il ne s’agit pas d’identifier ce que vous devez devenir, mais de révéler ce que vous êtes déjà en train de devenir — sans forcer, sans travestir.


La tentation du contrôle face à l’appel du vivant


Ce que la mue exige de nous, ce n’est pas de savoir. C’est de sentir.


Or nous avons été formé·es à penser, à prévoir, à prouver. Pas à ressentir. Pas à ralentir. Et certainement pas à ne pas savoir où l’on va pendant plusieurs mois.


Alors quand une mue commence, notre premier réflexe est de lutter. On multiplie les tableaux Excel, les recherches métiers, les tests en ligne. On tente de faire rentrer la mue dans une case. Mais la mue, par nature, déborde. Elle déborde les statuts, les grilles de salaires, les fiches de poste.


Elle nous oblige à faire confiance à ce qui ne s’explique pas encore. À ce qui se manifeste dans le corps avant de passer par la raison.


C’est pourquoi, dans le cadre d’un bilan de compétences avec RH Talents, une des clés est de faire cohabiter l’intuition et la stratégie. D’intégrer les ressentis corporels, émotionnels, symboliques — sans les opposer aux réalités du marché ou des profils recherchés.


La mue n’est pas incompatible avec la lucidité. Mais elle en appelle à une lucidité élargie : une lucidité sensible.


Ce que la mue change dans votre manière de vous orienter


Chercher un nouveau poste après une mue n’a rien à voir avec chercher “le job d’après”. On ne cherche pas à rebondir. On cherche à habiter autrement son énergie professionnelle.


Cela implique des critères très différents :

🔹 Ne plus choisir un intitulé, mais une respiration.

🔹 Ne plus viser un titre, mais une justesse.

🔹 Ne plus vouloir briller, mais se tenir aligné·e.


Dans une mue, on ne cherche plus à se vendre, on cherche à se relier.


À une mission. À un rythme. À un engagement qui nous ressemble. Et qui nous protège.


Voici les questions qu’une mue pose, bien plus que "Quel métier faire ensuite ?" :


🔹 Qu’est-ce qui est non négociable pour moi désormais ?

🔹 À quoi suis-je prête à renoncer pour rester fidèle à moi-même ?

🔹 Où mon énergie circule-t-elle librement ?

🔹 Quelles formes de reconnaissance nourrissent ce que je suis ?

🔹 Quelles conditions doivent être réunies pour que je m’épanouisse sans me trahir ?


Ces questions sont au cœur de la démarche RH Talents, dans une approche du bilan de compétences qui refuse la simplification hâtive. Chaque réponse donnée n’est pas un verdict, mais une balise. Un point de repère sur un territoire encore flou, mais déjà très vivant.


Quand le travail ne suffit plus à définir une trajectoire


Il y a une fatigue qui ne vient pas du trop, mais du faux. Une fatigue sourde, plus morale que physique. Celle de devoir continuer à incarner une version de soi que l’on ne reconnaît plus.


La mue nous invite à cesser ce jeu-là. À quitter les rôles qu’on joue bien mais qu’on ne veut plus jouer. Elle nous pousse à faire des choix qui ne sont pas parfaits, mais sincères. Et à construire notre trajectoire non plus autour de ce que l’on "sait faire", mais autour de ce que l’on veut servir.


Servir quoi ?

🔹 Un idéal de justice ?

🔹 Un mode de vie plus lent ?

🔹 Une intelligence collective ?

🔹 Une vision du soin, de la transmission, de la sobriété ?


Le bilan de compétences ne devient alors ni une reconversion, ni un plan de carrière, mais un acte de conscience. Un lieu où l’on met à plat les trajectoires invisibles. Un espace où l’on accepte que certaines parties de nous doivent tomber… pour laisser pousser autre chose.


Vous n’avez pas besoin de tout changer. Mais vous devez cesser de vous trahir.


Ce n’est pas toujours un grand chambardement. Souvent, c’est un ajustement subtil. Changer un poste pour un autre, un rythme pour un autre. Mais avec un cap clair : celui de l’intégrité retrouvée.


La mue, ce n’est pas changer de vie. C’est arrêter de la rétrécir.


Et c’est peut-être le plus beau cadeau que vous puissiez faire à votre avenir professionnel :vous autoriser à ne plus rentrer dans ce qui ne vous contient plus.



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