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Distinguer la fatigue de l'usure

Dernière mise à jour : 17 mai


Distinguer la fatigue de l'usure


Bien distinguer entre fatigue et usure


Nous l’avons tous éprouvé : évacuer la fatigue accumulée durant toute une année de travail revient à peler un oignon. Si la première couche disparaît en quelques jours, de nouvelles couches plus enfouies restent à évacuer.


Selon la médecine, ce ne serait qu’au terme de la troisième semaine de repos (assorti de distractions dépaysantes et d’échanges nourrissants) qu’on serait vraiment remis(e) à neuf.


Il peut toutefois rester un noyau dur qu’on ne parvient pas à résorber. Il ne s’agit plus alors d’une fatigue classique mais plutôt d’une usure profonde.

Dès lors, on ne pourra pas recharger ses batteries sans explorer de quoi il s’agit. Quelles sont les raisons à cette tenace lassitude qui nous empêche soudain de nous sentir en phase avec une activité professionnelle qu’on a pourtant menée jusqu’à présent avec succès et satisfaction ?


Aurait-on dépassé la dose de stress gérable et dans quel registre, ce qui renvoie à certaines pratiques de l’entreprise à identifier ? Ou bien n’est-ce qu’une affaire entre soi et soi, ce qui nous correspondait si bien hier se révélant soudain décalé avec ce que nous sommes devenu(e)s aujourd’hui et/ou ce que nous projetons de devenir demain ? Il devient dans ce cas impératif de consacrer une part de son temps libre à un travail d’introspection.

L’entreprise doit se responsabiliser pour endiguer le phénomène d’usure


Quand on continue de s’identifier parfaitement à son activité, c’est que l’usure tient à trop de ratés dommageables dans le fonctionnement de l’entreprise.


C’est elle qui a trop tiré sur la corde et il y va de son intérêt bien compris d’y remédier, tant les effets de cette usure du collaborateur sont délétères : absentéisme, baisse de productivité, créativité éteinte, démotivation des équipes, seuil de tensions interpersonnelles devenu critique, recrutement difficile et turn-over excessif d’un personnel qu’elle ne parvient plus à fidéliser.


Les vacances sont propices à une prise de recul qui permettra au collaborateur, quand il reviendra, de formuler plus clairement là où l’entreprise a tendance à déraper.



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