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Comment retrouver du plaisir au travail ?

  • Photo du rédacteur: José PEREZ GABARRON
    José PEREZ GABARRON
  • 8 août
  • 4 min de lecture
retrouver plaisir travail
  • Le plaisir au travail ne vient pas uniquement du métier, mais de la manière dont on s’y engage.

  • Le driver “sois parfait(e)” est un saboteur intérieur puissant du plaisir quotidien.

  • Les valeurs profondes peuvent s’incarner dans le travail… ou en dehors, selon le contexte.


Et si le plaisir au travail avait disparu ?


Pas de démission.

Pas de crise.

Mais un silence intérieur de plus en plus pesant.

Ce n’est pas que tout va mal.

C’est que rien ne résonne vraiment.

Un poste stable. Des collègues corrects.

Des missions claires.

Mais plus d’envie au ventre.

Juste cette question :

“Où est passé le plaisir ?”

Et non, ce n’est pas une question égoïste.

C’est une alerte douce.

Un signal de conscience.

Une demande de réajustement.

Parce que le plaisir, ce n’est pas une option.

C’est un indicateur.

Celui qu’on est encore présent dans ce qu’on fait.



Le plaisir s’efface quand on s’éloigne de soi


Il ne s’agit pas toujours de changer de travail.

Parfois, il faut changer de posture intérieure.

Ce qui nous épuise, souvent, ce n’est pas le travail en soi.

C’est la façon dont on s’y est adapté à force de compromis silencieux.

On laisse nos élans de côté.

On range nos valeurs dans un tiroir fermé à clé.

On “fait le job” — mais en pointillés.

Et petit à petit, une dissonance s’installe.

Entre ce que l’on fait.

Et ce que l’on est.


Résultat : une fatigue sourde, une envie d’ailleurs floue, un plaisir absent.


plaisir travail

Le “sois parfait(e)” : un plaisir sacrifié


Derrière cette perte de plaisir se cache souvent une loyauté invisible à une injonction ancienne :

“Sois parfait(e).”

C’est discret.

Mais redoutable.

On ne demande pas d’aide.

On s’efface au profit du collectif.

On cherche à faire parfaitement ce qu’on ne questionne même plus.

On évite d’être “trop” ou “pas assez” — donc on est juste… moins.

Et le plaisir, lui, se retire doucement.

Parce que le plaisir a besoin d’espace pour l’imprévu.

Pour la maladresse.

Pour le doute.

Pour la vie.



Le plaisir revient par micro-réconciliations


Bonne nouvelle : le plaisir ne revient pas par miracle.

Il revient par petites touches, comme un parfum familier qu’on réinvente.


🟦 Comment ?


Par des choix simples, concrets, réguliers :


  • Dire non à une tâche sans justifier.

  • Oser dire “je ne sais pas”.

  • Prendre 10 minutes pour respirer. Pour rien.

  • Remettre de la légèreté dans une réunion.

  • Partager une idée sans l’avoir rationalisée.


Mais aussi :


  • Réintégrer une valeur oubliée dans une action pro (l’écoute, la justice, la créativité…).

  • Ou, si ce n’est pas possible dans le travail actuel, l’honorer ailleurs.


👉 Une valeur comme la transmission peut se vivre en animant un atelier hors cadre.

👉 Une valeur comme la beauté peut se vivre dans l’écriture, la photo, le jardin.

👉 Une valeur comme la liberté peut s’incarner dans un engagement associatif, un projet personnel.


Exprimer ses valeurs en dehors du travail, c’est aussi retrouver du sens.

Et parfois, cela nourrit le professionnel indirectement.


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L’alignement, moteur du plaisir


Le plaisir au travail n’est pas une lubie générationnelle.

C’est une boussole d’alignement.

Quand ce que je fais, la manière dont je le fais, et la personne que je suis avancent ensemble, le plaisir s’invite.

Pas tous les jours. Pas en fanfare. Mais il revient.


🟦 Concrètement, cela suppose de :


  • Clarifier ses valeurs vivantes (pas celles qu’on croit “correctes”).

  • Identifier ses besoins fondamentaux au travail.

  • Se réapproprier sa posture : facilitateur·rice ? bâtisseur·se ? éclaireur·se ? protecteur·rice ?

  • Accepter que le cadre actuel ne permette pas tout… et chercher où incarner ce qui nous tient à cœur.


Parfois, on change de regard sans changer de poste.

Et le plaisir, lui, revient.

Parce qu’on a réintégré du soi dans le système.



Ce qu’on peut faire, ici et maintenant


N’attends pas le point de rupture pour écouter ce qui fatigue, ce qui fige, ce qui manque.


🟦 Trois questions puissantes :


  • Qu’est-ce que je fais par conformité, mais qui m’éteint ?

  • Qu’est-ce qui me met en joie (même brièvement) dans ma journée ?

  • Quelle valeur j’ai trop longtemps sacrifiée ?


🟦 Trois pistes d’action :


  • Bloquer chaque semaine 30 min pour une activité choisie librement.

  • Repérer une valeur que je peux exprimer hors cadre professionnel, juste pour moi.

  • Partager avec quelqu’un de confiance ce que j’aimerais faire “si je m’écoutais plus”.


Parce que parfois, le retour du plaisir commence en dehors du bureau.

Mais finit par rayonner jusque dans le quotidien professionnel.



En conclusion : le plaisir n’est pas un caprice. C’est une voie.


Ce n’est pas de naïveté dont il est question ici.

C’est de vie.


Retrouver du plaisir au travail, ce n’est pas rêver d’un idéal permanent.


C’est vouloir être là, entier·e, dans ce qu’on fait.

Sans se suradapter.

Sans se sur-effacer.


Et si le contexte ne permet pas aujourd’hui d’incarner ses valeurs, il est toujours possible de les faire vivre ailleurs, jusqu’à ce que le travail s’en inspire, ou que le bon mouvement se dessine.


Le plaisir est un signal.

Écoutons-le.

C’est peut-être là que tout recommence.



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